● La loi de causalité On trouve en premier lieu l’échange basé sur la loi de cause à effet. En physique, le principe de causalité stipule que si un phénomène (cause) produit un autre phénomène (effet), alors l'effet ne peut précéder la cause. On voit donc que ce principe repose sur un a priori réaliste, linéaire et chronologique, puisqu’il y a un avant et un après successifs dans le temps. La causalité fait partie de notre entendement, de nos habitudes d’esprit, elle est indissociable de la méthode expérimentale impliquant des faits observables. Comme dans la physique classique, l'espace et le temps sont ici considérés comme fondamentaux, puisqu’ils il sont le tapis sur lequel la maladie de l’animal a pu croître et se développer, l’état de l’animal malade est en ce cas compris comme dépendant de son état antérieur. Le diagnostic apporté repose donc sur une certaine vision déterministe, les mêmes causes entraînent dans les mêmes conditions ou circonstances les mêmes effets quel que soit l’animal, quel que soit le propriétaire de l’animal. Quant au propriétaire, la maladie frappant son animal est également vue comme déterminée par un principe de causalité, autrement dit, elle est un phénomène de la nature relevant d’un ensemble de causes extérieures. En terme thérapeutique de médecine vétérinaire, c’est ici la découverte de la cause du symptôme par le vétérinaire, c’est l’identification de ce qui a déclenché la pathologie à laquelle il va falloir essayer apporter une résolution physique, concrète, (chirurgie, médicamentation, vaccination, etc.) à la mesure du problème posé… ou bien admettre qu’il n’y a aucune résolution physique possible. Mais cette action peut aussi mobiliser des thérapies non conventionnelles complémentaires ou alternatives ne répondant pas tout à fait aux principes de la médecine occidentale, celles-ci se fondent sur une approche également physique, mais un peu moins causale et plus holistique de la relation vétérinaire-animal-propriétaire. Ces thérapies alternatives caractérisent une médecine vétérinaire d’avenir en plein essor, on peut citer la phytothérapie, l’acupuncture et l’ostéopathie. En terme relationnel propriétaire-animal , la conscience du propriétaire est focalisée sur le mal physique de son animal dont il cherche la cause à l’extérieur de lui, et le mode de résolution également à l’extérieur : « Mon vétérinaire doit trouver pourquoi il est malade et l’aider à lutter contre cette maladie »… Parfois avec de la culpabilité liée à une mauvaise gestion du temps sous-entendant qu’il n’a pas fait quelque chose assez tôt ou assez vite, « Si je ne m’étais pas absenté à ce moment précis j’aurais pu me rendre compte plus tôt de son état » …Parfois avec une intense charge émotionnelle liée aux instants merveilleux passés en compagnie de son animal avec une idéalisation des pouvoirs du vétérinaire, « je refuse de le perdre après tout ce qu’on a vécu, mon vétérinaire va le soigner, car il n’y a que lui qui puisse faire quelque chose »… Avec l’idée que la seule et unique solution est forcément/fatalement dans l’action médicamenteuse, opératoire ou autre, « je n’ai pas d’autre choix si je veux qu’il ne soit plus malade, c’est le destin» , etc. D’un point de vue dynamique, l’attention du propriétaire est ainsi focalisée sur deux points : le vétérinaire et son animal. Toute son attention et sa conscience tournent autour de ces deux polarités comme un pendule autour d’un point fixe, le poussant à trouver la solution techniquement, mais aussi en dehors de lui-même. ● La loi de prégnance Qu’est-ce que la prégnance ? C’est une force qui s'impose à l'esprit et à la perception d'une manière forte , voire sans contrôle possible. Ces forces s’organisent, se cristallisent en formes et comportements, aussi bien chez les humains que les animaux, sans qu’eux-mêmes en aient forcément conscience. Si elles s’organisent en système psychique, c’est parce qu’elles font sens, ce sens produit un nouvel équilibre avec des comportements associés.
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Cette palette de soins engage aussi bien des actions touchant directement le corps physique de l’animal, que des actions visant à modifier ses comportements, mais aussi des actions plus métaphysiques, c’est de la « connexion » avec la conscience de l’animal (son âme aussi) que dépend la saisie du problème ainsi que les pistes menant à sa résolution. Redisons bien qu’aucun de ces modes opératoires n’exclut l’autre, pas plus que les lois que nous allons examiner ne s’opposent, elles œuvrent ensemble dans ce jeu extrêmement complexe reliant l’homme et l’animal.
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