C’est précisément cette frontière ténue, relative, voire inexistante si on se place d’un point de vue autre que celui de la physique matérialiste, entre ce qui est à l’extérieur et à l’intérieur de soi, que je souhaite examiner dans cet article ; ceci, en congruence totale avec l’hypothèse que je développais dans Coprésence, Le manifeste de Möbius (2015) , selon laquelle il se pourrait que la vie, à l’image du ruban de Möbius, soit un espace deux faces s’enroulent sur la même surface faisant de la dissociation entre intérieur et extérieur, physique et métaphysique quelque chose de très relatif. Dans une telle perspective, la pathologie d’un animal familier traduirait possiblement une information « désorganisatrice », c’est-à-dire une brisure de symétrie ou une brisure de géométrie psychophysiologique, pouvant venir de son histoire propre et de ses conditions de vie, d’un évènement spécifique, de son hérédité, etc., mais résonnant aussi avec une partie subtile désorganisée de cet être avec lequel il est en liaison étroite, pour le meilleur et parfois pour le pire : son propriétaire ou son gardien, comme le disent d’autres. Dès lors, le symptôme vient signifier cette désorganisation en deux « espaces » simultanés, l’un des espaces étant celui l’animal et l’autre celui du propriétaire. Le propriétaire va essayer de résoudre le problème qui lui est posé, il a pour cela plusieurs façons de procéder, plusieurs personnes pourront l’aider dans sa démarche : le vétérinaire, le comportementaliste et le communicateur animalier. Chacun d’entre eux fait intervenir une loi spécifique, une sensibilité particulière du lien homme-animal, aucune n’étant mieux ou moins bien que l’autre, toutes se complétant parfaitement. En terme de soin et d’attention à porter, le vétérinaire a grosso modo trois façons de s’engager vers la résolution du problème médical qui lui est posé, ces trois options reposent sur trois lois : la loi de causalité, la loi de prégnance et la loi de résonance , chacune apportant au soigneur un angle de vue spécifique sur la maladie et sur la façon de la faire reculer. La vétérinaire m’ayant inspiré cet article est, en ce qui la concerne, en mesure d’envisager ces trois modes de résolution, d’une part parce qu’elle connaît la médecine vétérinaire alternative, d’autre part, parce qu’elle a été formée à la communication animale télépathique-empathique. Précisons que ce n’est pas le cas de tous les vétérinaires à ce jour, même s’il ne fait aucun doute dans mon esprit que, d’ici une ou deux décennies, toutes ces approches de la maladie seront indissociables et complémentaires dans l’esprit du grand public. Ne dit-on pas qu’ il faut laisser du temps au temps À l’image de ces trois regards portés sur la maladie, le propriétaire devant s’occuper de son animal malade balance entre trois logiques comportementales qui sont aussi trois façons de se relier à son animal, et dont aucune n’exclut l’autre. Comprenons bien que ces trois lois d’action oeuvrent simultanément ou, si l’on préfère une image plus concrète, s’emboîtent comme les poupées d’une seule matriochka.
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Typologie des soins et des interactions ‘animal - propriétaire’ Arrêtons-nous sur trois dynamiques distinctes qui permettront, peut-être, de mieux comprendre, d’une part les différentes mises en scène de la relation entre le propriétaire et son animal, d’autre part les différents niveaux de l’aide qu’un vétérinaire peut apporter lorsqu’on lui soumet une pathologie animalière. Ces trois dynamiques sont : la loi de causalité, la loi de prégnance et la loi de résonance. A partir du moment un symptôme apparaît, plusieurs façons de penser la résolution du problème de l’animal sont envisageables par le vétérinaire. Les choix que ce dernier va faire sont fonction de ce qu’il a lui-même appris à développer à titre professionnel et personnel. Ainsi, son expérience, sa compétence, les formations qu’il a ou non superposées à l’enseignement classique qui lui a été délivré par l’école vétérinaire, mais aussi son développement personnel et compassionnel, et, n’ayons pas peur des mots, sa spiritualité, vont automatiquement enrichir la palette des soins qu’il peut proposer à son client. La compétence professionnelle, mais aussi le développement intérieur du vétérinaire, sont les conditions requises si on veut que la palette d’aide et de soins proposés à l’entité ‘animal-propriétaire’ soit complète et de qualité.
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Un jeune singe blessé au bras, soigné par un vétérinaire au Bélize source - http://www.espacebuzz.com/article/l-humain-au-secours-de-l-animal- 22-superbes-photos-de-sauvetages-et-de-soins-animaliers/
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