Tout comme le boson de Higgs est considéré par les physiciens comme la clef de voûte de la structure fondamentale de la matière, je crois que la sociologie reste sur un plan disciplinaire, une « colle » puissante qui sera capable un jour de relier l’ensemble des visions du monde, des cultures et des champs d’investigation caractérisant l’espèce humaine. D’une part, elle possède la capacité à identifier isolément chaque culture, d’autre part celle de fédérer l’ensemble des philosophies et des méthodes que le monde recèle, mais sans prendre parti pour l’une ou l’autre. On sait que sans le boson de Higgs, les particules ne se rencontreraient jamais, or, je suis convaincue que cette discipline sociale est, potentiellement, l’un des moyens de faire se rencontrer tous nos champs de connaissance, nos méthodologies aussi, quelles que soient les spécificités de chaque discipline. Il lui appartient maintenant de prendre conscience de son incroyable potentiel, mais, pour ce faire, l’école de sociologie doit commencer par gagner en maturité, c’est-à-dire s’émanciper de toute influence (scientisme, écoles et courants internes, etc.) et ne plus permettre que des ravins s’installent entre physique et métaphysique, entre science et spiritualité, entre exotérisme et ésotérisme, entre Orient et Occident. Laissons-lui le temps de devenir cette « colle » cognitive universelle, forcément transdisciplinaire puisqu’en se positionnant entre les cultures, entre les disciplines et en ouvrant le champ des possibles, elle donne un autre relief au Réel et à l’humain. Quels que soient ses défauts actuels, la sociologie est légitime et utile. Nous avons besoin de ses méthodes rationalistes et empiriques, mais elle gagnerait à s’ouvrir à d’autres possibles, notamment lorsque le fait, le phénomène et l’objet d’étude changent de dimension. Elle doit apprendre à approcher « l’Autre » comme elle le fait pour l’humain et admettre que cette multiculturalité géographique identifiée dont elle nous parle, n’est pas incompatible avec des présences extra-géographiques n’appartenant visiblement pas tout à fait à notre densité. Les premiers ethnologues prenaient le temps d’aller vers les tribus, ils avaient initialement du mal à comprendre leurs mœurs et leurs coutumes, nous en sommes à ce stade, non plus d’un continent à l’autre, mais d’une dimension à l’autre, d’une densité de vie à l’autre, et peut-être aussi d’une forme de conscience à l’autre.
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Après les sociologies du travail, de la famille, des religions, de l’immigration, de l’urbanisme, après l’incroyable travail des anthropologues et des ethnologues gagnant hier le cœur de l’exotisme terrestre en d’autres continents, il est temps de poser les fondations de ce que je propose d’appeler une sociologie des dimensions, l’exotisme sera plus grand encore que ce que nous connaissons. Cette sociologie des dimensions répondra à l’appel d’un autre Nouveau Monde, tout comme jadis nos ancêtres découvraient ces continents lointains sur lesquels aujourd’hui se fonde une partie de nos usages touristiques ou commerciaux. Dans cette sociologie des dimensions, des formes intelligentes de conscience encore méconnues de nous, occupent la scène : celles-ci pouvant se nommer orbes, revenants, anges, E.T peu importe le nom que nous avons bien voulu leur donner, d’ailleurs rien ne dit qu’il ne s’agisse pas des reliefs d’une même conscience entrevue à partir d’un angle de vue humain variable, nous n’en savons rien. Nous ne savons pas tant de choses que cela sur ces « Autres », ainsi que je les nomme depuis des années, par contre, quels qu’en soient l’origine et le devenir, ces
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phénomènes existent alors préoccupons-nous-en, tout simplement parce que cela fait partie de la vie en société, de l’être-ensemble, du bien vivre , de la nécessité de s’informer et de transmettre cette information aux générations futures. Les sociologues, mais pas seulement eux, ne doivent pas oublier que ce que nous voyons avec nos yeux physiques comprend moins de 10 % de l’univers connu, à l’image de ces orbes dont le physicien Klaus Heinemann ou le professeur de théologie, le Dr Miceal Ledwith, nous parlent en disant qu’il s’agit de l’émanation d’êtres résidant au-delà de nos perceptions habituelles. En effet, si des êtres cohabitent en ce moment parmi nous, au-delà de nos perceptions habituelles, n’est-ce pas que nous nous trouvons sociologiquement à un moment historique comparable à ce que fut jadis la découverte d’autres continents, avec tout le changement paradigmatique que cela implique ? Et si la piste de l’hallucination optique (paréidolie) ne peut être bien sûr écartée, selon moi elle n’explique pas pour autant ces visages émergents perçus par différentes personnes. Tout est donc complexe et délicat, mais rien ne s’oppose, et il n’est pas impossible que nous soyons entourés de formes de vie intelligentes que nos sens ne perçoivent pas, et si nous sommes entourés de présences comment la sociologie peut-elle détourner les yeux ? Si nous ne les percevons pas, c’est aussi parce que nous avons été éduqués depuis des siècles à dissocier les pans de la réalité, développant des sens faits pour cet usage, en laissant d’autres en sommeil, et cela aussi est un phénomène sociologique rappelant les habitus, les tabous.
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