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Extrait
Elle
était
à
mes
yeux
la
plus
belle,
douce
et
exquise
des
chiennes,
je
n’éprouvais
à
son
sujet
aucun
reproche,
aucun
doute,
aucune
question,
juste
de
l’affection
à
l’état
brut
et
sans
condition.
Elle
était
mon
évidence
et
j’étais
la
sienne,
elle
était
mon
plus
beau
matin
du
monde,
mon
amie
et
une
partie
de
mon
âme.
Parler
d’elle,
à
cet
instant,
fait
remonter
en
moi
mille
souvenirs
troublants,
au
point
que
l’émotion
m’envahit
comme
si
c’était
hier,
comme
si
le
temps
n’existait
plus
lorsque
je
pense
à
elle.
Me
voici
replongeant
dans
ses
yeux
intenses
de
voyante,
car
c’est
toujours
ainsi
que
je
décrivais
Naïa,
cette
petite
reine
blanche
recueillie
en 2001 dans un refuge et qui partagea ma vie une douzaine d’années.
Que
de
vivants
souvenirs
!
Nous
partions
à
l’aurore
nous
rafraîchir
dans
la
grande
bleue,
gagnant
ensemble
le
large,
tels
deux
bouchons
flottant
à
la
surface
de
l’eau.
Lorsque
nous
trouvions
une
bouée,
je
m’agrippais
à
la
corde
pour
nous
reposer,
puis
la
belle
se
calait
dans
mes
bras
quelques
minutes
sans
bouger,
humant
l’air
iodé
de
sa
truffe
alerte,
le
temps
de
reprendre
le
souffle
ou
d’admirer
l’immensité
étale,
ensuite,
nous
repartions
côte
à
côte
comme
auraient
pu
le
faire
Obelix
et
Idefix,
Tintin
et
Milou,
Rusty
et
Rintintin.
Naïa
adorait
l’eau
et
moi
également,
nos
bains
partagés
étaient
un
rendez-vous
avec
le
bien-être
et
la
béatitude,
presque
avec
le
divin.
Cette
croisée
de
labrador
et
d’épagneul
affrontait
les
vagues
comme
personne,
passant
de
rouleau
en
rouleau
avec
une
incroyable
dextérité,
alors
même
que
les
humains
effrayés
par
la
violence
de
la
mer
et
son
courant
incertain
n’osaient
mettre
un
doigt
de
pied dans l’eau. J’étais si fière d’elle !
Et
puis,
comme
dit
la
chanson,
la
vie
sépare
ceux
qui
s’aiment.
Alors,
elle
s’en
est
allée
de
l’autre
côté,
nager
dans
une
mer
inconnue
avec
de
nouveaux
compagnons,
attendant
que
je
sois
prête
pour
son
grand
départ,
attendant
bien
trop
longtemps
que
je
cesse
de
lutter
et
de
croire
à
son
impossible
guérison.
Afin
qu’elle
ne
souffre
plus,
j’ai
conduit
ma
bien-aimée
un
vendredi
14
juin
au
petit
matin
au
terme
de
son
aventure
terrestre,
et
j’ai
cru
mourir
d’un
chagrin
plus
ou
moins
coupable
que
je
ne
souhaite
à
quiconque,
même
pas
à
mon
pire
ennemi.
Je
décidais
alors
de
ne
plus
prendre
de
chien,
n’en
ressentant
d’ailleurs
aucune
envie
pendant plusieurs années.
Jusqu’au jour où...
L’information
me
parvient
par
le
biais
d’une
vidéo
de
hasard
visionnée
sur
le
web,
je
ne
me
rappelle
plus
de
laquelle
il
s’agissait.
Des
images
assassines
ininterrompues
transpercent
mon
cœur,
mettant
mon
âme
à
genoux,
image
après
image.
Regarder
cette
vidéo
me
rappelle,
bien
que
ne
l’ayant
jamais
vraiment
oublié,
combien
ce
monde
compte
d’ignominie,
de
souffrance
et
de
cruauté
humaine.
Je
clôture
la
connexion,
puis
ferme
l’ordinateur,
vaincue
par
l’insoutenable
réalité
de
ces
barbaries
infligées
à
des
chiens
sans
défense.
Blessée
par
ces
épouvantables
pratiques,
me
voici
pleurant
comme
une
enfant,
un
vieux
bébé.
Au
fond,
tout
ceci
me
plonge
dans
un
abyssal
sentiment
de
honte
à
l’idée
d’appartenir
à
l’espèce
humaine,
me
sentant
otage
de
cette
salissure
et
de
cette
souillure
collective.
Et
s’il
suffisait
d’appuyer
sur
un
bouton
pour
disparaître
de
ce
monde
à
ce
moment-là,
j’appuierais
peut-être.
Qui
sait
!
Fermer
le
rideau,
ne
plus
voir
ces
choses
épouvantables,
cruelles
et
injustifiables.
Ce
n’est
pas
la
première
fois
que
remonte
en
moi
ce
sentiment
de
dégoût,
d’écoeurement
et
d’étrangeté
vis-à-vis
de
notre
espèce,
mais,
cette
fois,
il
est
particulièrement
fort
et
empoisonne
ma
vie.
À
nouveau,
une
question
hante
mes
pensées,
toujours
la
même
:
comment
notre
espèce
peut-elle
engendrer
Mozart,
Charlie
Chaplin,
La
Callas,
Léonard
de
Vinci,
sœur
Emmanuelle
ou
Einstein,
mais
aussi
donner
naissance
à
de
sombres
bourreaux
sadiques
affairés
à
torturer
et
tuer
des
lévriers
délicats,
inoffensifs
et
à
leur
merci
?
Comment
peut-on
justifier
tout
cela
au
nom
de
la
tradition
ou
du
gain
financier,
tout
en
imaginant des sévices à chaque fois plus sophistiqués et douloureux ?
Au
regard
de
cette
sombre
perversité
humaine,
je
m’adresse
indignée
à
l’énigmatique
Créateur
que
certains
nomment
Dieu
et
d’autres
autrement,
lui
indiquant
qu’il
y
a
nombre
de
malfaçons
dans
le
cœur
de
ses
créatures,
et
qu’il
est
peut-être
temps
de
leur
faire
passer
un
contrôle
technique.
Cette
énigme,
je
me
la
suis
déjà
longuement
posée
auparavant
au
sujet
des
deux
dernières
guerres
et
des
horreurs
commises
au
nom
de
la
patrie,
des
jeux
de
pouvoirs
et
des
idéologies,
de
toute
façon
je
sais
que
je
mourrai
sans
l’avoir
résolue.
Aujourd’hui
encore,
cette
question
demeure
pour
moi
le
plus
grand
mystère
de
la
vie,
bien
plus
encore
que
celui
de
la
reproduction
du
vivant,
du
big
bang,
des
dimensions
de
l’univers ou de l’existence de Dieu.
Après
le
cas
des
animaux
martyrs,
objets
d’épouvantables
expérimentations
par
la
science
;
après
les
élevages-usines
déshumanisés
totalement
irrespectueux
de
la
vie
sensible
;
après
les
trophées
morbides
suspendus
au-dessus
des
cheminées
de
stupides
et
répugnants
collectionneurs,
etc.,
je
découvre
le
canicide
annuel
des
lévriers
espagnols.
Un
génocide
de
chiens
entretenu
au
nom
de
la
tradition
par
des
individus
peu
recommandables,
des
ignares
et
des
sots
de
première
catégorie,
pour
lesquels
la
vie
de
ces
chiens
ne
vaut
pas
un
clou, ne signifie rien et même moins que rien....
Extrait
ll
y
a
vingt-huit
ans,
je
terminais
mon
tout
premier
ouvrage,
en
apposant
la
célèbre
citation
d'Einstein
criante
de
vérité
:
“Il
est
plus
cacile
de
désagréger
un
atome
qu’un
préjugé”.
Aujourd'hui,
j'en
commence
un
autre,
pourtant
c'est
encore
la
même
petite
phrase
qui
me
vient
à
l'esprit,
tant
les
préjugés
ont
la
vie
longue
et
demeurent
tenaces.
Le
paranormal
fait
partie
de
ces
domaines
sur
lesquels
planent
encore
un
nuage
de
suspicion,
presque
un
délit
de
faciès.
D'office,
on
le
soupçonne
d'être
un
creuset
de
choses
irrationnelles
s'opposant
à
un
savoir
académique,
de
ne
pas
être
un
sujet
prioritaire
comparé
à
l'économie,
aux
problèmes
de
sociétés ou aux avancées scientifiques.
Au
contraire,
je
pense
que
le
paranormal
est
porteur
d'espoir
et
de
découvertes
inédites,
susceptibles
de
conduire
notre
humanité
vers
une
expansion
culturelle
sans
précédent.
Il
ouvre
notre
champ
de
conscience
à
360
degrés
et
est
porteur
d'un
nouveau
projet
de
société,
il
n'est
pas
cette
chose
informe
ni
ce
nid
à
superstitions
qu'on
veut
bien
nous
laisser
croire,
enfin,
il
n'est
pas
la
poubelle
de
la
pensée
où
s'entassent
les
fantasmagories
et
les
hallucinations
des
gens.
Ce
ne
sont
là
que
préjugés
de
ce
qu'est
en
réalité
le
paranormal
et
une
incompréhension
de ses enjeux profonds.
Le
vaste
domaine
des
parasciences
est
l'espace
d'une
nouvelle
rationalité,
oui,
je
parle
bien
de
rationalité
et
non
d'irrationalité.
Les
parasciences
échappent
encore
à
notre
entendement,
à
nos
logiques,
à
nos
lois,
mais
cela
ne
signifie
pas
qu'elles
sont
irrationnelles,
plutôt
qu'elles
ouvrent
la
raison
à
d'autres
possibles
qu'il
nous
revient
aujourd'hui
de
comprendre,
en
y
consacrant
des
budgets
suffisants,
sans quoi les choses n'avanceront pas.
Notre
humanité
avance
sur
un
chemin
plein
d'énigmes
et
de
mystères
que
les
générations
suivantes
auront
à
résoudre,
au
moins
en
partie
:
sommes-nous
seuls,
nos
défunts
sont-ils
toujours
présents
dans
une
autre
dimension,
quels
sont
les
pouvoirs
de
notre
conscience,
que
sont
ces
objets
volants
non
identifiés
vus
par
des
millions
de
témoins,
est-il
vrai
que
des
personnes
se
font
enlever
par
des
entités
non
humaines,
est-ce
que
voir
l'avenir
est
possible,
puis-je
développer
mes
capacités
extrasensorielles,
les
guides
et
les
anges
sont-ils
réels,
etc.
Tant
de
questions
fondamentales
sont
à
l'ordre
du
jour,
auxquelles
il
faudra
un
jour ou l'autre apporter des réponses sérieuses, officielles.
Nous
avons
déjà
quelques
fragiles
pistes
permettant
d'amener
des
débuts
de
réponses,
au
moins
à
titre
d'hypothèses.
Nous
ne
savons
pas
grand-chose
sur
les
mystères
qui
nous
entourent,
mais
ça
viendra
au
fil
des
générations,
et
nos
temps
actuels
participent
à
cet
effort.
Le
peu
que
nous
comprenons
au
sujet
des
possibles
dimensions,
des
«
Autres
»
formes
de
vie
non
humaine
ou
des
incroyables
capacités
de
notre
conscience,
change
à
jamais
l'idée
que
nous
nous
faisons
de
notre
humanité
ainsi
que
de
notre
raison
d'être
ici-bas.
Imaginez
ce
qu'il
en
sera
demain
ou
après
demain,
dans
cent
ans
ou
mille
ans
!
Probablement
que
le
paranormal
sera
normal,
que
les
parasciences
auront
rejoint
le
coeur
sciences
et
que
notre
humanité
en
aura
fini
avec
les oppositions primaires qui sont un véritable fléau.
Le
paranormal
est
fédérateur,
il
fait
du
lien
entre
nos
vies
physiques
et
notre
partie
métaphysique,
entre
notre
dimension
terrestre
et
d'autres
possibles.
Faisant
du
lien
entre
les
règnes
organique,
inerte
et
subtil,
il
envisage
aussi
qu'un
lien
de
conscience
existe
entre
les
espèces
(minérale,
végétale,
animale,
humaine
et
«
Autre
»).
Au
final,
cette
reliance
apporte
à
celui
qui
s'intéresse
aux
sujets
paranormaux
une
vision
différente
de
notre
humanité,
de
notre
Terre
et
de
qui
il
est
lphysiquement,
mais
aussi
en
son
âme
et
conscience.
L'expérience
paranormale
est
souvent
initiatique,
elle
donne
naissance
à
un
rapport
plus
sensible
au
monde
environnant.
Lorsque
cette
initiation
dépasse
l'individu
isolé
et
devient
collective,
on
voit
alors
émerger
d'autres
représentations
de
notre
espèce
et
de
ce
qui
est
bon
pour
elle
:
l'économie
et
ses
marchés,
le
politique,
la
science,
la
justice
ou
même
la
spiritualité ne sont plus jamais vus comme auparavant.
Nos
grands
plans
sociaux
et
économiques
censés
remettre
le
monde
en
marche
et
donner
du
baume
au
cœur
des
peuples
ne
marchent
pas,
nous
nous
trompons
de
stratégie.
Le
fonctionnement
de
nos
sociétés
repose
aujourd'hui
sur
des
principes
économiques
et
scientifiques
ayant
eu
leurs
beaux
jours,
précisément
parce
qu'ils
coïncidaient
avec
une
vision du monde. Mais le monde évolue et les besoins en même temps...
AIDER LES ANIMAUX EN LISANT LES OUVRAGES DE SKRYPTIA
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